Sur l'amitié ...

 

Lettre pour Laetitia et Frederic

 


La frontière entre le risque qui mène au progrès et l'inertie insipide est parfois oubliée (plus rarement peu claire) et l'on peut se trouver du mauvais coté (et toujours quand on l'oublie on est du mauvais coté) Emporté par le train train quotidien (et cela vaut pour le travail ou pour toute activité semi-professionnelle que l'on souhaite faire avec serieux, en y consacrant du temps et de l'énergie) on peut oublier de se remettre en question, oulier de s'interroger sur la nature de son travail, est-on simplement en train de faire tourner la boutique ou faut-on un vrai travail innovant et util (en vue d'un progrès) Ce serait beau si la routine menait au progrès (je crains qu'elle ne mène à une forme ou une autre de décadence) La routine c'est ce que l'on sait faire ; faire autre chose c'est prendre des risques, cela doit donc se justifier. Peut-on justifier le fait de prendre des risques ? et de ne pas se souscrire au rond-rond. On est souvent son propre juge, et l'on se juge mal, mais se juger inutil/creux dans le role du petit soldat, c'est pire. Deserter le champ des batailles rangées ? Il faut avoir de l'audace, confiance en soi et un peu plus. Vouloir faire l'impossible, ou ce que l'on a encore jamais fait. Se mette devant des paris impossibles. Oser ! Oser affronter son propre jugement, le niveau de ses propres exigences. Vivre dans l'exceptionnel. Se dépasser. Au risque de l'isolement, de l'incompréhension ... Et finalement se découvrir. Voir que l'on peut être éventuellement différent de celui que l'on vroit être. C'est cela qui est difficile, s'imaginer autrement. Croire que l'on peut être meiux que l'on est, que l'on peut atteindre ce mieux Est-ce que l'on n'est pas à un age où l'on peut prendre consience de tout cela et se faire confiance en tant que propre juge ?

    Je m''étonne de la force de certains liens, et je me demande combien on peut questionner la selection pour obtenir quelques réponses. (.../...)

Denis.