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(.../...) Dix ans que je vis en couple, avec Evelyne,
sous le même toit, avec maintenant deux enfants et pourtant je ne
sais toujours pas jusqu'où peut ou doit aller la fusion, combien
il faut accorder d'espace à chaque individu (à son
conjoint, à soi) et avec l'arrivée des entants
l'organisation est encore plus difficile à mettre en place
puisqu'au temps de la famille dans l'ensemble s'ajoute 4 temps
individuels, le temps du couple, les temps des autres associations,
etc. Il faut apprendre, avec les enfants, à morceller son temp
à ne plus vivre avec la 1/2 journée comme brique de base
mais avec la 1/2 heures (voire le 1/4 d'heure) Avec la multiplication
des temsp il faut apprendre la discontinuité. Mais comment
accumuler les minutes éparses au cours de la journée pour
construire qlq chose, ne pas les perdre dans l'attente ou
l'émiettement. Le temps du couple et le temps personel s'est
effondré. Le couple va sur sa lancée. Et pourtant le
couple a sa propre vie, confronté au principe de
réalité lentement ciselé parles ans, et ainsi que
les individus, le couple évolue. Je tiens à ce couple,
d'autant plus depuis qu'il s'est fait famille. Est-ce l'usure que j'ai
appelé évolution, desillusion ou réalisme. Mais
est-ce qu'il faut croire à la possibilité d'une vie plus
harmonieuse plus enrichissante ? Celle-ci apporte bonheur et
variété, calme et satisfaction, etc. mais elle pourrait
toujours être mieux (enemie du bien) La
pérénité n'est pas en question, mais comment se
fait-il que parfois on devienne l'un-l'autre étranger,
insuportable et que l'on accepte/arrive encore à vivre ensemble.
Est-ce moins d'amour ou plus d'amour . Quel est le ciment à
l'oeuvre ? Est-ce bon, ainsi, de vouloir vivre toute une vie avec la
même personne (si l'on oublie les enfants, car pour eux la
réponse est simple, ou du moins le semble) même si les
causes de rupture ne sont pas présentes. Comment avoir le temps
de faire vivre son couple quand on a déjà des enfants, un
travail et une vie personnelle, quelle métaphore adopter,
l'hibernation, le sommeil végétatif, la pause hivernale ;
et pourtant cela reste (le couple) le lien privilégié de
la discussion, de l'échange adulte. (.../...)
Denis.