Réel - Virtuel
J'ai trop souvent entendu le terme "virtuel" pour parler de
l'univers rendu possible par les nouvelles technologie (dont l'informatique)
et tout ce qui touche cet univers de près ou de loin, par opposition
à un réel que je n'arrive plus à délimiter
... j'ai envie de mettre un peu de clarté là dedans, (pour
moi aussi), car je ne me sens pas en accord avec nombres des emplois du
terme "virtuel", et je ne sais pas toujours pourquoi. Mais l'emploi
reccurent de ce terme, démontre bien l'existence d'un phénomène
qui a bien une certaine pregnance, reste à determiner sa consistance,
sa teneur, son essence.
J'espere pouvoir trouver au cours de l'écriture de cette page,
les mots pour bien déterminer et délimiter chaque concept
(ils semblent me manquer dans une discussion improvisée), et chaque
sous-classe de concept. Sont-ils à trouver parmi les suivants ?
imaginaire
cyber
illusion
fantome (imago)
electronique
factice
|
- charnel
- accroché aux pavés de la rue
- intentionnalité
|
Mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit sur ces deux
termes "virtuel/réel" (surtout pour "virtuel")
il faut leur donner de la matière, les élever au rang de
paradigmes, d'où une partie de ce qui suit sur ces deux termes.
Il se peut, qu'avant la fin de le rédaction de ce document
(tel que je le prevois), ayant enfin donner de la consistances à
ces deux termes, ayant pu par consecquent cerner le problème, j'entrevoie
enfin la clarté que je recherchais. Par suite, il se peut que je
laisse tomber la fin de la rédaction de la page, que je la laisse
en plan, dans l'état où elle sera au terme de ma reflexion.
Biensur, j'ajoutera au moment ultime le fruit de cette reflexion (tout
de même) quelqu'il soit (même futile ou trivial).
Plan
Comment
le terme "virtuel" est employé ?
- d'une manière générale, est virtuel tout ce qui
touche de prés ou de loin à l'espace de communication ouvert
par les nouvelles technologies de l'infomation (et l'informatique). Si
c'est electronique, c'est virtuel pour simplifier. (oublie-t-on que le
telephone passe aussi par l'electronique). A ce niveau, (le) tout est virtuel,
le monde, et surtout le monde invisible qui nous entoure (il y a toujours
un coin de la planète au soleil, donc une partie du monde virtuel,
donc : le soleil ne se couche jamais sur le monde virtuel, car le soleil
se couche toujours, car il est toujours couche [a d'autre niveau d'interet,
on a surtout l'impression que le soleil ne fait que de se coucher ou de
se lever, ou d'appeler les estomacs a crier famine]). A ce niveau on peut
donc parler de monde virtuel, de communauté virtuelle (sans plus
de detail), ou avec le même sens assez vague de société
virutelle, de cité virtuelle, de second monde, ... (tous : concepts
tres idéalisés et assez vague)
- moins grossierement sera virtuel ce qui a une certaine qualité
(pouvoir etre observe, etre vu par autrui, dont autrui peut temoigner),
dans un univers virtuel au sens précédent (électronique).
Et deux classses peuvent être définies :
- celle dénué d'humanité : les (ro)bots, les virus
(spam-mail), les adresses de sites (virtuel ou non ?)
- celle pourvue d'humanité, de comportements humains, ou associé
a ces comportements humains, c'est ici que l'on trouve les éléments
les plus interressants, ceux que l'on peut le plus toucher du doigt (dont
je peut temoigner avec plus d'energie car ils me semblent beaucoup plus
important que le reste). Il y a
- les relations "virtuelles entres individus (plus ou moins suivies,
le plus souvent assez suivie, et meme plus que l'on pourrait s'y attendre
a priori), et surtout
- les individus virtuels que l'on reconnait à leur pseudo
(pseudonyme ou nickname en anglais). Essentiellement c'est pour ce dernier
type d'objet que je me suis pousse à produire une reflexion
sur le "reel/virtuel". Car souvent on voit ou entend (c'est a
dire : on lit) que tel fantome (?) source de nombreux phenomenes observables
(et interactifs parfois, avec qui meme on a pu interagir) n'est en fait
pas "réel" mais virtuel. Et cela me gène ... il
se peut que je ne place pas la limite entre le réel et le virtuel
ici ... Et puis il y a (parait-il)
- la formation de sociétés virtuelles, c'est à dire
de groupes d'individus se connaissants via leur pseudo et entretenant des
relations entre-eux. Il faut entendre société (ou communauté)
dans un sens beaucoup plus concret que celui employé au point précédent.
Ces sociétés virtuelles sont parfois organisées autours
d'une téchnologies particulière ce qui leur offre un cadre
(un statut ?) plus fort. Par exemple
- pour le web : societe à la maniere de Géocity,
ou Webring
- pour le mail : les mail-list
- pour les irc : par canal
Mais ces sociétés virtuelles ne sont pas toujours aussi
bien structurées, il y a des groupe informel, par exemple pour le
e-mail, via des alias ou même sans alias par envoie systèmatique
de couriel (courier-electronique) à tout ou partie
du groupe (et reply par le même mode).
- enfin tres prosaiquement, est virtuel le mouvement que l'on fait dans
le monde "virtuel" a dessein parcequ'il n'aura aucune consecquence,
parcequ'il est factice. Par exemple, envoyer une tarte a la creme virtuelle
sur la tete d'un individu virtuel qui ne nous revient pas. A mi chemin
entre le virtuel déshumanisé précédent et l'entité
presqu'humaine du point précédent, on fera aussi des gestes
virtuels, offrir un café virtuel a ceux que l'on aime, qui bien
qu'ils n'ont pas de consecquences, sont porteur d'un peu plus de chaleur
humaine. (coquéterie que cette distinction ? il y a un petit peu
plus, je crois, plus ou moins d'intention)
Comment
le terme "réel" est employé ? (dans
le context d'une opposition au "virtuel")
- le réel c'est la rue ... loin des ordinateurs (sauf quand la
rue est virtuelle, cf geocitie (non ?)), c'est le domaine où l'oeil
n'a pas d'ecran devant lui, interposé avec autrui, où l'air
est froid ou chaud, humide ou sec, plein de vent ou de pluie, ... Il n'y
a pas vraiment de connotation négative ou positive liée au
réel, c'est juste différent, distinct du monde virtuel. Bien
sur il y a l'electronique en moins dans le reel, mais ce n'est pas pour
autant un monde au rabais. C'est un monde séparé, et les
communication entre ces deux mondes sont délicates,
- pour certains ils y a un no-man's land entre ces deux mondes,
- pour d'autres comme une "douane" où il faut montrer
pate blanche, où il faut avoir fait ses preuves, où n'entre
pas n'importe qui, ...
- pour les derniers, le passage est seulement délicats pour des
raisons techniques (l'éloignement par exemple est au nombre des
'raisons techniques' qui peuvent rendre la communication entre les deux
mondes quasi impossible)
- Dans certains cas, le réel n'apparait seulement que parceque
l'on parle de virtuel, comme faire valoir, ou avec une fonction de contraste.
C'est comme si on voulait marquer d'autant plus la frontière d'avec
le virtuel et que celle-ci n'est pas clair (par certains cotés),
trop conventionnelle voire arbitraire que l'on agite le terme de réel
pour bien dire, "vous voyez bien que vous n'entendez pas ma voix,
ni ne voyez ma tete, je suis donc la sans etre la, c'est pas comme dans
le reel !, c'est virtuel"
- le réel c'est l'individu pris selon son etat civil, celui reconnu
par la société (civile, celle de la rue, cf définition
précédente) et par ses parents ou sa famille. Et effectivement
il peut exister la une dichotomie entre l'individu réel (civile)
et l'individu dans le monde virtuel (celui-ci est-il pour autant virtuel
?)
Y
a-t-il quelque chose dans le virtuel ? des éléments pour
constituer un espace virtuel ? Qu'est-ce qui est qualifié de virtuel
?
- des individus (virtuels ou non ?) : Biensur il y a des individus dans
le virtuel. Selon qu'ils ont pris un pseudo (pseudonyme ou nickname en
anglais) plus ou moins éloigné d'un prénom courant
(je n'ose dire leur prénom), la perception que l'on peut
avoir de ces individus est peut-être différente. J'ai écrits
déjà ce que je pensais sur les pseudos,
je n'y reviens pas ... (allez le lire si vous voulez) .
- des échanges : e-mail, web-page (parfois vues sous forme d'échanges),
chat (discussion) sur irc, news (virtuels ou non ?) d'une certaine manière,
il n'y a que ça dans le monde virtuel. C'est un monde de communication
avant-tout.
- des contenus : textes, images, sons. Résultats des échanges
précédents. Certains de ces contenus ont une durée
de vie relativement longue (quelques mois, ou années pour les pages
web et les contenus associés), d'autres une durée plus courte
(quelques jours pour les couriers, ou les news), d'autres sont ephémères
(comme les discussions sur irc, ou les images des web-cam). Cependant,
toujours, la durée d'existence de ces contenus peut-être amélioré,
alongé, soit en les imprimant (mais ils sortent du monde virtuel),
soit en les stockant, les "publiant" sur des pages web (d'ou
des sites archives de news, de e-mail public [page d'or, et bloc-notes
remplacant des newsgroups eventullement, e-mail privé ? je ne connais
pas grand monde à la faire même si c'est techniquement possible,
il y a des problèmes déontologiques et culturels], sites
archives de web-cam, et de log de discussion irc [la aussi c'est possible
techniquement mais je ne connais pas vraiment d'exemple d'archivage systématique])
Que
reste-t-il pour le réel ? (dans un monde virtuel)
- on le retrouve quand on sort, quand on quite le virtuel. Le reel, c'est
de l'autre cote, après la porte de sortie.
- pour certains le réel constituent une référence
vis à vis de de la morale, de l'ethique (cf. la netiquette)
Que
reste-t-il pour le réel ? (dans un univers où le virtuel
a la place précédement definie)
- a l'interieur du virtuel, il n'y a pas de place pour le réel
(?)
- pour certains c'est là ou se passe les vrai choses (comme si
dans le virtuel il ne se passait rien de vrai).
- la durée ... le virtuel est jeune, il y reigne l'ephémère
(à l'ordre de grandeur du réel, imaginez que les plus vieux
livres sont d'avant l'an mille, et les premières bibliothèques
datent de bien avant la révolution française). Les avancées
technologiques risquent de rendre tout contenus obsolète (du point
de vue technologique) avant peu de temps encore quelques années,
quelle tristesse. Est-ce que l'on peut se fier tout de même a l'ascii
pour s'assurer une certaine longévité ? je ne suis pas certains
(outre le fait que plus grand monde n'accepte de se retrouver avec des
documents ascii quand on peu avoir des documents de la qualité que
pouvaitent offrir même les meilleurs imprimeurs il y a quelques temps)
il y a un risque de disparition de l'écrit (risque faible j'espere)
pour l'oral et le visuel (saut en avant et/ou retour en arrière
?)
A quoi sert l'introduction
du virtuel ?
- imaginaire
- multiplication des images de soi (schyzoïde ?)
- tout ce qu a ete dit sur les pseudo ... tout ce qui explique le pourquoi
des pseudo ...(cf pseudo)
A
quoi sert le reel? (dans le context d'une opposition au "virtuel")
- c'est le grand méchant loup ? là où les choses
se passent pour de vrai, où les événements ont une
consécquence réelle ?
Du
mauvais usage de "virtuel/réel", des dérives malheureuses
du virtuel ...
- Sur les dérives potentielles de l'emploi du terme "virtuel",
les abus et autres mauvais usages, je vous renvois à ce que j'ai
écrit sur les dérives malheureuses concernant les pseudos.
- moins de responsabilité dans le virtuel (?)
- Il y a peut-être un danger à vouloir trop distinguer réel
et virtuel. Si chaque espace se trouve distinct et isolé de l'autre,
alors le sentiment d'exister de chaque individu peut se trouver morcelé
en autant de fragment qu'il y a d'univers distinct. Alors le sentiment
d'exister (global) peut disparaitre. Il peut disparaitre, dans une version
optimiste, au profit du plus fort des sentiments d'exister partiel. mais
celui-ci n'existe, a priori, qu'au moment où l'univers est "branché",
et disparait à son tour quand on eteins cet univers. A moins que
cet univers ne deteigne sur le reste de la vie, s'infiltre dans le reste
de la vie (ce qui peut être considéré comme normal
quand cet univers (le plus fort) est l'univers du réel, par contre
ce qui revient à un basculement de valeur quand cet univers (le
plus fort) est un univers virtuel (qui va s'emparer du réel)).
Pour résumer, surgissement du paradoxe : n'être plus (dans
le réel) que l'avatar d'un personnage virtuel. (paradoxe du type
renversement de situation). Mais surtout, (car ce n'est pas ce paradoxe
le plus important), perte du sentiment d'exister (dans la réalité).
Du bon usage
du "virtuel/réel"
- Sur les bons usages qu'introduisent la notion de virtuel je vous renvois
à ce que j'ai écrit sur les avantages concernant les pseudos.
- l'espace du virtuel, c'est l'espace du possible ... ("possible"
en bien parceque je suis optimiste, en mal pour ceux qui
pensent le contraire)
Est-ce
que l'opposition reel/virtuel existe ailleurs ? (en dehors de l'univers
electronique)
- art :
- rève
- jeu :
- jeu de société
- jeu de rôle. Ici peut-être se trouve une situaton où
le virtuel a une place qui ressemble, même plus il se peut qu'ici
(dans les jeux de rôle) le virtuel prenne une place plus importante,
ait plus de consistance, car les "individus" ont délibérement,
et structurelement, un rôle distinct de celui qu'ils ont dans le
réel. Cette exigence de différence d'avec le réel,
structure plus surement un virtuel qui aurait sinon du mal à se
distinguer du réel. Ici, semble-t-il, l'intentionnalité attribué
par les règle du jeux, sert à donner une existence bien plus
profonde au virtuel.
Ou
se situe donc la frontiere entre reel et virtuel ?
- au lieu même du desengagement civile ? (civil au sens de l'état
civil)
- entre ce qui est electronique et ce qui ne l'est pas ?
Ma position
sur l'opposition réel/virtuel
- peu de place pour le virtuel (d'ailleur j'ai toujours pris des pseudos
"bdenis" / "bouhino" trop réels pour paraitre
virtuel). Dans la vie même, je ne vois pas ce qui pourrait être
qualifié de "virtuel", il y a ce qui est, et ce qui n'est
pas ou n'a pas été n'est que chimère. Vis à
vis du future dons le statut n'est pas ecore défini, il y a ce qui
sera et ce qui ne sera pas, l'un est réel et à venir, l'autre
chimère ou si on veux hypothèse erronée. L'ensemble
peut être appelé espace de probabilité, ou ensemble
des probables. il n'y a pas de virtuel là.
- beaucoup de place pour un reel qui s'affranchit des distances et profites
d'une certaine sécurité (fruit de la médiation electronique)
et d'une grande liberté (contrarièe par la note de téléphone)
pour faire des choses impossibles dans la rue :
- publier tout et n'importe quoi.
- rencontrer des gens presque comme je veux (de manière futile
ou sérieuse)
- Et tout ce que je trouve dans cet univers virtuel (il faut bien un
mot pour le distinguer, et "virtuel" sonne mieux que "électronique")
est bien réel.
- Presque : "virtuel" ne sert qu'à dire "électronique
et issu des nouvelles technologies de l'information et des communications"
- Il me reste une question à laquelle je voulais répondre.
Que "sauver" quand on me dit "Caline est virtuelle, Géraldine
est réelle". ("Caline/Géraldine", c'est
un exemple, bien d'autres m'ont fait cette affirmation), que faut-il que
je comprenne, que j'accepte, comment positiver sur une affirmation si triste
? Réponse : je crois que cela peut signifier plusieurs choses éventuellement
:
- que l'individu veut distinguer l'expérience que j'aurais avec
elle sur ce média avec celle que j'aurais eu (ou pas, très
certainement) dans la rue et qui n'aurait pas été le même
assurement,
- que l'individu a trouvé un équilibre sur ce média
qui n'est pas celui de la vie courant, et que coexistent par consecquent
en elle deux personnalités,
- que l'individu veut créer une distance entre moi (qui me présente
à deux doigt du monde réel) et celle qu'elle est en réalité,
distance que je veux supprimer (en la qualifiant d'individu réel,
en parlant d'echanges réels, en niant la virtualité de toute
chose), distance qu'elle veut rétablir pour retrouver l'espace virtuelle
et confortable où elle se sent sécurisée, ou où
elle a un certains comportement, ou où elle a une certaine morale,
ethique, etc ... qui peut différer de celle qu'elle a dans
la vie dite réelle (à son sens, à elle). Distance
ressentie comme une richesse, comme productrice de bienfait.
- que l'individu ne veut pas replonger dans les contingences de la vie
réelle, et prefére garder tous les avantages du virtuel.
- qu'elle veut pouvoir continuer à réver du virtuel prince
charmant.
- A parte : (a p Arte) Tout le travail des nouvelles technologies est
de rendre réel, bien réel, et de plus en plus réel,
ce qui est virtuel, ce qui ne serait sinon que virtuel.
page créée par Denis
en Avril 98